Monday, December 29, 2014

La nomination épiphénomène d’Evans Paul K-Plume pour le poste de Premier Ministre

LES TENUES POLITIQUES                                                                                                                                 
PORT-AU-PRINCE le 26 Décembre 2014

 La nomination, de  Mr. Evans Paul au poste de Premier Ministre par le Président de la République Mr. Michel Martelly ce jeudi 25 Décembre 2014 dans l’ensemble, apparait d’être un choix idéal  d’après les opinions exprimées dans les médias.


Dr. Eddy Delaleu
Mr. Evans Paul dit K-Plume sans nul doute est un vétéran politicien, homme de terrain, combattant féroce depuis 1990 comme allié de l’ex Président Jean Bertrand Aristide et d’une expérience extraordinaire qui passe de présentation.  Face à une conjoncture aussi difficile et face à un temps aussi court, aura-t-il le temps pour se préparer et être confirmé par un Parlement qui lui-même est également dans la course contre le temps.
Plus récemment sa participation dans la Commission Consultative Présidentielle a encore projeté Mr. Evans Paul sous les phares brillants de la scène politique face à une crise visible et même tangible dont les résultats néfastes et anticipés planent sur le pays à une vitesse incommensurable comparable à un astéroïde.  La nouvelle de cette nomination dans les médias sociaux a été perçue comme clé à la solution de la crise à dix (10) jours francs qui nous ramènent exactement au 12 Janvier 2015, une date mystifiée par le dernier événement séismique du 12 Janvier 2010, une date souillée par des plaies et des cicatrices très profondes qui marqueront notre société pour des siècles à venir.  Cette date, serait elle une simple harmonie humaine et spirituelle, le choix de nos actions ou l’absence de nos actions qui seraient alors prédestiné par un accomplissement spirituel?  Une comparaison certaine que nos collègues politiciens rejetteraient d’un revers de la main.  Nos superstitions et notre attachement inconscient au colonialisme ont corrompu notre capacité de peuple de penser et d’agir de façon décontracté et autonome.

Bien tôt quatre (4) ans nous n’avions pas eu des élections, au moins ce que nous réclame la démocratie et du moins ce que nous avions accepté et mis d’accord à pratiquer.  Très bien tôt nous passerons de plus de cinq mille (5000) élus à seulement onze (11) élus : le Président de la République et dix (10) Sénateurs.  Une opposition « Zo Blòd », pas sans raison, reste ferme et mobilisée à atteindre son objectif qui n’est autre que la démission du Président Michel Martelly et un Parlement qui spécule ses jours face à une décrépitude certaine.
Et voilà..., par suite des recommandations de la Commission Consultative Présidentielle, une cascade d’événements se bouscule, vue et observée par plusieurs comme solution à la crise et par d’autres comme des suggestions plutôt travesties sans éthique et à caractères provoquant.   Malheureusement le pays et son peuple restent encore sans issue réel face à la « Sunami » politique du 12 Janvier 2015.

Mr. Evans Paul a été offert une offre presqu’irrésistible que peut être tout aspirant politicien aurait souhaité de recevoir.  Bien que nous le sachions, K-Plume ne s’est pas prononcé en publique mais est reporté dire qu’il est honoré du choix du Président de la République.  Mr. K-Plume aurait pu faire preuve de politicien intelligent de décliner cette nomination face à cette fraction spatio-temporelle politique.  Mr. Evans Paul n’est pas la solution pour au moins ce moment, un moment qui risque de détruire toute sa carrière politique pour laquelle il a tant luté presque toute une vie.
Alors pense-t-on que la crise aussi dangereuse qu’elle soit va faire voler 16 de 20 Sénateurs à la ratification de Mr. Evans Paul dans moins de 10 jours francs ?   Beaucoup de nous en doute fortement, sans d’autres accords politiques parallèles.  Et si oui et sans accords, quel serait l’avenir anticipé et redouté du Parlement, de notre Démocratie, du Président de la République, de l’Opposition et du peuple en général ? 

Si une opportunité s’est présentée pour Mr. Evans Paul, c’est certainement pas celle de la Primature, c’est plutôt celle d’un médiateur national qui aura à sa portée un canevas historique ou lui seul aura le leadership d’esquisser le tableau de la réconciliation nationale.  Ainsi, dans un futur pas trop lointain, Mr. Evans Paul aura des circonstances historiques de couronner sa carrière à n’importe quel poste électif qu’il aurait choisi ou à n’importe quel poste nominatif qui lui serait offert et ratifié à l’unanimité par un Parlement qui serait digne de représentation, élective, quantitative et qualitative.
Haïtiens mes frères, ne faisons pas de 2015 une année de malheur bien qu’elle pèse si lourdement sur nos épaules.  Pour longtemps nous avions refusé de nous comprendre, nous avions persisté dans des débats infinis, des luttes perpétuelles entre frères et frères, entre sœurs et sœurs.  Nous réclamons chaque jour notre souveraineté mais notre conduite prouve le contraire et nous jette toujours et encore sous la tutelle internationale.  Cessons de « Chire pit » et soyons plus lucide.

La nomination de Mr. Evans Paul n’a rien à voir avec la solution de cette crise, ni un volte de face du Président de la République  dans un monde un peu trop vieux et encore pire le renouvellement du mandat de nos parlementaires.
L’année 2015 devrait être pourtant être une année de joie, de festivité et de délivrance.  L’année 2015 marquera 412 ans d’existence d’un peuple dispersé qui malheureusement l’est encore spirituellement et physiquement et jusqu'à présent ignore son origine et sa propre identité.

Aujourd’hui même dans ce chaos qui nous menace, nous avons la convenance d’en sortir victorieux.  Haiti sortira du désert d’insalubrité, d’incohésion politique, de misère et de malheur.  Haiti connaitra son identité et sa vraie place dans le monde, l’international le sait et pourquoi pas nous.  Ne soyons pas complices de notre propre destruction, évitons les distractions instrumentales et circonstantielles.
La solution de cette crise politique est dans notre attitude et notre comportement de nous mettre d’accord sur une solution provisoire et d’accord à ne plus répéter les erreurs du passé avec une nouvelle vision et de nouvelles directives.    

                                                                                                                                                             

Saturday, December 27, 2014

CURRENT SITUATION OF HAITI'S POLITICS
Dr. EDDY DELALEU'S POSITION AND SUGGESTIONS
SevitèPèpLaDepi 1994

After assessing the negative evolution of Haiti’s politics, I have decided today to clarify my position on the alarming condition of the current crisis weighing heavily on the conscience of our political actors. In the past, I have actively endorsed and publicly supported Michel Martelly during the 2011 elections as well as during the first year of his term. Nonetheless I must denounce the indisputable inefficiency during the last three years of his mandate.


By virtue of available funds and despite progress disproportionate to what has been reported by the Martelly/Lamothe government, yet another poignant observation can be made: this accumulation of excess deviations by the Martelly/ Lamothe administration has led us to today’spolitical crisis. At present, in regards to the foreboding deadline of mid-January 2015, there is a limited time to change the path of our young democracy.

Notwithstanding the maladministration of Michel Martelly, I am obliged to rebuke the Martelly government for not holding elections for four years. This stance of non-action had been supported and encouraged by his advisers as was recently made public by one of the friends of the executive power, Senator Edo Zenny.

What can we do when faced with such limited time? The Presidential Advisory Commission has done an excellent job but in regards to its proposals, I am convinced, it could have done a better job.

The immediate resolution of this critical situation has certainly not been the premature resignation of Prime Minister Laurent Lamothe.  He should have provided a verifiable report of his administrative management, and he will inevitably have to provide one in the near future. The resolution of this crisis is not in the resignation of Mr. Arnel Alexis, Chairman of the Supreme Court of Justice.  Although we seem to refuse to admit it, the problem lies in the inevitable obsolescence of the republican institutions and more specifically the Parliament that must at all costs be avoided.

In addition to the suggestions of several sound politicians, I propose the following:

1-      Promulgate a national consciousness with one common interest: Haiti. Not only to say it but also to apply it in all domains whether public or private.

2-      Agree not to repeat the disastrous mistakes of the past that have contributed to our country’s present delay in development.

3-      Avoid using certain derogatory terms and be prepared to make important decisions outside the constitution that are imposed to us by the actual circumstances. Such decisions should be taken by parliamentarians regardless of their political convictions for the sole purpose of safeguarding the republic.

4-      Avoid partisanship absolutely and address the issue of the President’s resignation in political negotiations.

5-      Establish functional and impartial control tags. Reject the resignation en masse of CEP members. This will optimize the administration’s use of time instead of eternal renewal process and inter-institutional recommendations.

6-      The Chairman of the Supreme Court of Justice, Mr. Arnel Alexis, will take steps to strengthen certain administrative matters and will take a proactive and public position with the other two branches (the parliament and the executive) in order to ensure the electoral process and to advance the equitable formation of a new government.

7-      Continue without further delay in the identification and release of all political prisoners. In this process, President Michel Martelly in consultation with Mr. Arnel Alexis will ensure that no criminal is identified and released as a "Political Prisoner".

8-      The President of the Republic must take all necessary steps to work with the judicial and legislative powers and encourage ongoing dialogue with the opposition.

9-      The opposition will do the same with the executive and will uniquely mobilize (just like all other political entities) in the preparation of the next elections.

10-   Encourage the political parties and political platforms not to engage in collated struggles that will come to nothing other thana civil war causing inevitable and unwarranted loss of innocent victims and collateral damage.

11-   The Haitian people will remain alert and will adopt new principles in their choice of candidates. The people will avoid repeating the same mistakes of past elections and will no longer allow themselves to be influenced by impulsive and baseless promises from candidates.

Haiti will soon come upon its 412th year in the wilderness of unhealthiness and poverty, class differences and religions in search of spiritual liberation,developmental and socioeconomic explosion. We cannot give ourselves the leisure not to be united and ignore this prophecy that shines above us. It is time that we become aware of ourselves as free people aspiring to a better future for ourselves and our children. Overall, I am sure we can ultimately change the face of Haiti. If not, Haiti will change without us and against us at the cost of the destruction of our people.

My Haitian brothers, let’s take our destiny in hand, and let’s claim our royalty.  May the Most High bless Haiti and may the world recognize our sovereignty.